Le tisserand

Le tissage du chanvre et du lin était la grande richesse de la Bretagne pendant 2 siècles (17 et 18ème s.). On exportait la toile vers l’Angleterre, l’Espagne et l’Amérique du Sud. Ce commerce explique la prospérité des ports bretons et de presque toutes les petites cités de caractère ainsi que la construction des manoirs, enclos paroissiaux et autres chapelles.

Le chanvre ou le lin était d’abord arraché et mis en bottes ; ensuite on l’égrenait à l’aide de l’égreneuse pour récupérer la graine.
L’opération suivante était le rouissage ou trempage de la plante textile durant 5 semaines dans l’eau ; on utilisait la braie ou broie pour récupérer la filasse, c’est le teillage.
La filasse obtenue était peignée avec les cardes; on préparait alors des « poupées » de chanvre ; vient ensuite le filage à la quenouille et au fuseau et par la suite au rouet. Le dévidoir reçoit le fil pour préparer les écheveaux.

Le fil est alors envoyé chez le tisserand qui fabriquait surtout des draps et des chemises et, en Bretagne, beaucoup de voiles pour les bateaux.
La navette sert à lancer la bobine de fil d’un bord à l’autre du métier à tisser, d’où l’expression « faire la navette »…

Suite à la mécanisation de la préparation des fibres textiles et du tissage, particulièrement dans le Nord de la France ou à l’étranger, les tisserands bretons furent ruinés, n’ayant pas su se moderniser. Les milliers de métiers à tisser furent presque tous brûlés, d’autant plus que ces métiers occupaient la moitié de la pièce d’habitation.