Le chapelier et la modiste

A la campagne, les femmes portent toutes la coiffe ; dans les gros bourgs, elles portent des chapeaux de feutre l’hiver et de paille, en été.

Les paysans bretons portent le chapeau de feutre à rubans ou à « guides ».

Les chapeaux étaient fabriqués soit dans de grandes fabriques, soit par la modiste, dans sa boutique ; pour cela, elle applique sur ses moules en bois ou en métal, des cloches de feutre passées à la vapeur et les travaille pour leur donner la forme désirée. Elle les garnit avec des rubans, des plumes, des fleurs, etc. Avec son agrandisseur à vis, elle ajuste les chapeaux à la taille exacte.

Pourquoi y a-t-il un pompon rouge sur le « bachy » du marin ? La raison en est tout simplement pratique. Il permet au marin de se protéger la tête au passage des portes de cabine, particulièrement basses. Les marins avaient pris l’habitude de fabriquer eux-même leur pompon de n’importe quelle couleur ou d’utiliser un morceau d’étoupe. Un décret officiel du 27 mars 1858 imposa le pompon rouge à tous les marins (garance, exactement).

On raconte une anecdote à ce sujet : Eugénie de Montijo, épouse de Napoléon III, vint un jour à Brest, inaugurer le Pont Impérial (Pont de Recouvrance aujourd’hui). Lors de la visite d’un bateau de guerre, un marin se blessa la tête et l’impératrice lui donna son beau mouchoir blanc en dentelle, qui bien sûr devint rouge.

Comme le marin guérit aussitôt, c’est paraît-il pour cela que toucher le pompon d’un marin, porte bonheur. Peut-être n’est-ce qu’une légende mais il en reste que seuls les marins français portent un pompon.