La coutume de mettre couronne, bouquet et autres souvenirs de mariage sous verrine (ou globe) s’est limitée à la France et a concerné essentiellement les catholiques.
La couronne en fleurs d’oranger, qui évoquait la virginité et aussi l’éternité – car elle ne s’altère pas avec les années – était posée sur le coussin (ou calotte) au centre du globe après le mariage. Le globe était ensuite mis en évidence dans la pièce principale et devenait la plus belle ornementation du nouveau foyer.
L’ornementation du globe
Motifs en métal doré et miroirs qui composent la garniture du globe étaient choisis par les fiancés.
Jusqu’à la fin du XIXème siècle, motifs et miroirs jouissent, dans les croyances, d’un pouvoir réfléchissant censé combattre efficacement le regard malveillant. Tous ont une signification aujourd’hui occultée.
Le miroir en tant que surface réfléchissante, est le support d’un symbolisme extrêmement riche dans l’ordre de la connaissance. Symbole de la lune qui réfléchit la lumière du soleil, il est aussi celui de la sagesse et du savoir (le miroir couvert de poussière étant celui de l’esprit obscurci par l’ignorance). Il est également l’emblème de la reine.
Sept miroirs dans la garniture du globe représentent les sept dons de l’Esprit Saint : Sagesse, Intelligence, Conseil, Force, Science, Piété et Crainte de Dieu.
L’ornementation en métal doré était réalisée avec du cuivre couvert d’une mince couche d’or décorative. L’or, quintessence du cuivre, est le principe de la construction cosmique, de la solidité, donc de la solidité humaine et, par extension, le principe du bonheur.
La signification des motifs en métal doré est encore présente dans la mémoire des personnes âgées.
La fabrication des fleurs d’oranger
La tradition des fleurs d’oranger qui ornaient les couronnes de mariée est à situer aux alentours de 1830. La fabrication de ces fleurs artificielles a compté en France de nombreuses entreprises dont la plus importante située au cour de la Brière (en Loire atlantique) employait plus de 80 ouvrières.
A Josselin, un petit atelier a continué cette fabrication jusque dans les années 1980. Les machines utilisées dans cet atelier servait à estamper les fleurs en tissu.